LES ORIGINES DE L’APPROCHE SYSTEMIQUE (intro)
La « Qualité de Vie au Travail », en tant que
concept comme en tant que démarche, ne peut pas être dissociée d’une approche
dite « systémique » du milieu de travail.
Nous connaissons depuis les travaux fondateurs de Gregory BATESON (1904-1980)
l’importance de la prise en compte des écosystèmes dans l’analyse et le
traitement des faits sociaux. En milieu de travail, c’est l’ensemble des
facteurs en interaction qui constitue le creuset constitutif des phénomènes et
des conditions. On ne peut pas appréhender « le » travail, son
système ou ses conditions, sans prendre en compte les informations et énergies
qui interagissent entre elles significativement.
Au sein de l’ANI du 19 juin 2013, l’article 3
fait lui-même référence à l’« Approche systémique de la qualité de vie au
travail” pour aborder l’un des thèmes majeurs de la QVT : l’égalité
femmes-hommes et de façon plus large les non-discriminations au sein de
l’entreprise.
Et de même aucune action concrète du plan d’amélioration de la QVT ne pourra
être conduite à son terme avec succès si l’on ne prend pas en compte l’ensemble
des facteurs interagissants, ou du moins les facteurs principaux.
Il semble par conséquent de première importance que les fondements de l’approche systémique puissent être suffisamment clairs aux yeux de ceux qui abordent la QVT. Nous trouvons dans l’ouvrage d’Etienne DESSOY, « L’homme et son milieu », des observations sur les « origines de l’approche systémique » qui nous paraissent intéressants à de nombreux égards (notamment dans les références à plusieurs disciplines croisées). Nous en partagerons ici plusieurs extraits.